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Les photos les plus drôles d'animaux sauvages en 2020


Les photos les plus drôles d'animaux sauvages en 2020



Les photos les plus drôles d'animaux sauvages


Le Comedy Wildlife Photography Awards récompense chaque année, en novembre, les photos les plus insolites mettant en scène la faune sauvage. Entre une scène de ménage de deux oiseaux, le mariage de deux écureuils ou un cerf qui joue à cache-cache, la sélection de 2019 est particulièrement réussie.

[EN VIDÉO] Les animaux sauvages face au réchauffement climatique Même de très légers changements du climat peuvent affecter fortement la biodiversité d’un secteur, voire entraîner la disparition d'animaux. C’est pourquoi le CLS, spécialisé dans la protection de la faune sauvage, s’attache à surveiller au quotidien et par satellite les espèces vulnérables comme le manchot royal ou l’éléphant de mer. Voici en vidéo un aperçu du travail effectué en Arctique. 

Immortaliser les animaux sauvages dans leur intimité, c'est l'initiative du Comedy Wildlife Photography Awards qui propose tous les ans une sélection de photographies animalières souvent cocasses. Les clichés sont choisis avec soin par un jury de photographes professionnels reconnus pour leur travail sur la nature et la faune sauvage. La visibilité et les dons engendrés par ce concours profitent indirectement à l'organisation caritative Born Free qui lutte pour la préservation de la faune sauvage, mais aussi contre la captivité et l'exploitation d'espèces menacées. Voici les dix clichés drôles et attendrissants qui ont obtenu les honneurs lors de cette édition 2019.

S’accrocher à la vie 

Ce jeune lionceau du parc national de Chobe au Botswana a vite compris l'origine de la vie, au point de vouloir l'empoigner. Il reste à espérer que le lion visé par cette révélation ne l'ait pas trop mal pris. La photo a obtenu le 1er prix du « Comedy Wildlife Photography Awards » et de la catégorie « Alex Walker's Serian Creatures of the Land Award ».

Un jeune lionceau fasciné par ses origines. © Sarah Skinner, Comedy Wildlife Photography Awards
Un jeune lionceau fasciné par ses origines. © Sarah Skinner, Comedy Wildlife Photography 

Scène de ménage 

La vie en couple n'est pas un long fleuve tranquille même pour ces deux oiseaux immortalisés en Croatie. Visiblement, Madame a décidé d'ignorer royalement la colère de Monsieur. Cette scène de ménage a gagné le 1er prix dans la catégorie « Spectrum Photo Creature in the Air Award ».

Problème de couple entre ces deux oiseaux colorés. © Vlado-Pirsa, Comedy Wildlife Photography Awards
Problème de couple entre ces deux oiseaux colorés. © Vlado-Pirsa, Comedy Wildlife Photography Awards  

Oh mon Dieu ! 

Le cliché de cette loutre, visiblement très surprise, a remporté le 1er prix dans la catégorie « Olympus Creatures Under Water Award » et dans la catégorie «  Affinity Photo People's Choice Award ». Peut-être ne s'attendait-elle pas à gagner un prix.

Cette loutre est visiblement surprise de voir sa photo sélectionnée. © Harry Walker, Comedy Wildlife Photography Awards
Cette loutre est visiblement surprise de voir sa photo sélectionnée. © Harry Walker, Comedy Wildlife Photography Awards  

D’abord vient l’amour, puis le mariage 

C'est une scène, digne d'un dessin-animé pour enfant et mérite bien son 1er prix dans la catégorie « Amazing Internet Portfolio Award ». Mais, comme souvent, la réalité dépasse la fiction. La cérémonie a eu lieu dans le désert du Kalahari en Afrique du Sud, où un jeune écureuil du Cap rejoint sa dulcinée avec un bouquet de fleurs. Après l'avoir enlacée, ils s'unissent devant un troisième écureuil. Nous leur transmettons tous nos vœux de bonheur !

Chez les écureuils du Cap, les relations amoureuses sont prises très au sérieux. © Elaine Kruer, Comedy Wildlife Photography Awards
Chez les écureuils du Cap, les relations amoureuses sont prises très au sérieux. © Elaine Kruer, Comedy Wildlife Photography Awards  

Douche inopinée 

Cette pauvre aigrette blanche ne s'attendait sûrement pas à prendre une douche de phéromones de rhinocéros. La photo a obtenu les félicitations du jury.

Cette aigrette blanche se fait asperger par ce rhinocéros qui broute paisiblement. © Tilakraj Nagaraj, Comedy Wildlife Photography Awards
Cette aigrette blanche se fait asperger par ce rhinocéros qui broute paisiblement. © Tilakraj Nagaraj, Comedy Wildlife Photography Awards  

Tu danses ?

Ces deux renards roux ont visiblement quelques problèmes de rythme. Leur parade nuptiale a tourné court. La photo a obtenu les félicitations du jury.

La parade nuptiale de ces deux renards roux vire à la catastrophe. © Alastair Marsh, Comedy Wildlife Photography Awards
La parade nuptiale de ces deux renards roux vire à la catastrophe. © Alastair Marsh, Comedy Wildlife Photography Awards  

Fais un vœux 

Ce petit écureuil suédois profite de la caresse des aigrettes d'une fleur de pissenlit. Peut-être en a-t-il profiter pour faire un vœu ? La photo a obtenu les félicitations du jury.

Même les écureuils savent apprécier la douceur d'une fleur. © Geert Weggen, Comedy Wildlife Photography Awards
Même les écureuils savent apprécier la douceur d'une fleur. © Geert Weggen, Comedy Wildlife Photography Awards  

Drama Queen 

Cette marmotte a décidément le rythme dans la peau ou alors elle révise son texte pour sa prochaine pub. La photo a obtenu les félicitations du jury.

Une marmotte en pleine chorégraphie. © Martina Gebert, Comedy Wildlife Photography Awards
Une marmotte en pleine chorégraphie. © Martina Gebert, Comedy Wildlife Photography Awards  

La meilleure cachette 

Ce cerf élaphe du Parc Richmond à Londres semble avoir trouvé la cachette parfaite au milieu des fougères. Il est probablement le vainqueur d'une partie de cache-cache dans la forêt. Le cliché a obtenu les félicitations du jury.

Je suis invisible, pense ce cerf élaphe. © Mike Rowe, Comedy Wildlife Photography Awards
Je suis invisible, pense ce cerf élaphe. © Mike Rowe, Comedy Wildlife Photography Awards  

Amitié virile 

L'amitié ne connaît pas la barrière de l'espèce. Cette otarie et ce manchot empereur en Géorgie du Sud semblent être deux bons copains. Une amitié saluée par le jury.

Deux amis de longue date qui se retrouvent. © Tom Mangelsen, Comedy Wildlife Photography Awards
Deux amis de longue date qui se retrouvent. © Tom Mangelsen, Comedy Wildlife Photography Awards  

Animaux sauvages : les 10 plus drôles photos de 2017

Article de Xavier Demeersman, publié le 1er janvier 2018

Voici dix photos drôles et irrésistibles d'animaux sauvages. Elles ont été récompensées lors de la troisième édition du Comedy Wildlife Photography Awards. Découvrez des moments pleins de joie et d'allégresse, teintés d'humour.

Le Comedy Wildlife Photography Awards, que l'on peut traduire par les « Récompenses pour la photographie comique d'animaux sauvages », en est à sa troisième édition. Les partis pris de l'humour et de l'optimisme font mouche dans l'univers des réseaux sociaux, ce qui promet un succès grandissant.

Ce concours annuel a été créé par la fondation Born Free, qui « se consacre au bien-être des animaux sauvages et à la conservation avec compassion, travaillant pour sauver des vies animales, arrêter les souffrances, sauver des individus et protéger des espèces rares ». Les organisateurs s'inquiètent des extinctions massives d’animaux, sur terre ou dans l'océan.

Alors, ils comptent beaucoup sur ces très belles photos, à la fois drôles et sympathiques, prises par des photographes amateurs ou professionnels, pour sensibiliser un public toujours plus large à la cause animale et ainsi donner envie de protéger ces créatures, ou du moins de les laisser tranquilles, plutôt que de leur nuire. Voici 10 situations comiques avec des animaux sauvages vivant à l'autre bout du monde ou tout près de chez vous...

Jeune chouette se rattrapant à une branche

Voici une des quatre photos de la séquence ayant remporté le grand prix toutes catégories de la photo comique d'animaux sauvages de l'année 2017. Une jeune chouette tente de rejoindre son frère et sa sœur sur une branche. Photo prise dans la région de Ópusztaszer, en Hongrie.

Persévérante, la jeune chouette parvient à se mettre à côté de son frère et de sa sœur. © Tibor Kercz, Comedy Wildlife Photography Awards
Persévérante, la jeune chouette parvient à se mettre à côté de son frère et de sa sœur. © Tibor Kercz, Comedy Wildlife Photography Awards  

Un loir ivre de joie

Cette photo a été primée dans la catégorie « On the Land ». La joie de ce loir est très communicative... Mais qu'est-ce qui le fait rire autant ? Sont-ce les effets du pollen de cette fleur ? À moins que ce ne soient le printemps ou l'été qui le rendent à ce point ivre de bonheur.

Un loir italien très heureux. © Andrea Zampatti, Comedy Wildlife Photography Awards
Un loir italien très heureux. © Andrea Zampatti, Comedy Wildlife Photography Awards  

Un canard pressé qui vole comme un avion

Cette photo a été primée dans la catégorie « Up in the Air ». Dans le ciel de Preston, au Royaume-Uni, un canard un peu plus pressé que les autres semble voler comme un avion... L'alignement de la traînée avec le volatile est parfait.

Un canard qui met les gaz ! © John Threlfal, Comedy Wildlife Photography Awards
Un canard qui met les gaz ! © John Threlfal, Comedy Wildlife Photography Awards  

Une tortue marine giflant un poisson

Cette photo a été primée dans la catégorie « Under the Sea ». Dans les eaux de Bacong, aux Philippines, une tortue marine gifle, ou pousse, un poisson de passage.

Voici une tortue… ninja ! Il peut arriver que certains animaux se sentent un peu à l’étroit dans l’océan. © Troy Mayne, Comedy Wildlife Photography Awards  

Trois manchots en route vers l'église

Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle montre trois manchots fringants, sur leur 31, en procession vers l'église. Il n'y a pas grand monde avec eux. Normal, cela se passait en Géorgie du Sud, une île située entre l'Argentine et l'Antarctique, dans l'Atlantique sud.

Trois manchots en route pour l’église de Grytviken. © Carl Henry, Comedy Wildlife Photography Awards  

Un gnou prend de la hauteur

Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Un gnou dans le Masai Mara, au Kenya, prend de la hauteur au cours d'un rassemblement. Quel sera le sujet de son discours ?

Abraracourcix chez les gnous. © Jean-Jacques Alcalay, Comedy Wildlife Photography Awards  

Un renard fait ses besoins sur un golf

Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Ce renard un peu pressé sur le green de San José, aux États-Unis, a-t-il visé juste ?

Attention en récupérant vos balles de golf ! © Douglas Croft, Comedy Wildlife Photography Awards  

Deux singes prêts à prendre la route

Cette photo de deux singes prêts à partir a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle a été prise dans le Sulawesi du Nord, en Indonésie.

Une belle équipée sauvage. © Katy Laveck-Foster, Comedy Wildlife Photography Awards  

Une loutre nageant dans le bonheur

Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle montre une loutre de mer apparemment très heureuse dans les eaux de Californie.

Les joies d'un bon bain d'algues réchauffé par les rayons du soleil. © Penny Palmer, Comedy Wildlife Photography Awards  

Un jeune ours polaire grimpant sur le dos de sa maman

Cette photo attendrissante et joyeuse d'un jeune ours polaire grimpant sur le dos de sa mère a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle a été prise dans le Manitoba, au Canada.

Un ourson fait du stop sur le dos de sa mère. © Daisy Gilardini, Comedy Wildlife Photography Awards  

Le Comedy Wildlife Photography Awards n'est peut-être pas encore aussi célèbre que les prestigieux prix de photos du monde sauvage, notamment ceux remis chaque année par de grandes institutions comme le Musée d'histoire naturelle de Londres (voir article ci-dessous) ou le National Geographic, mais cela ne saurait tarder.


Animaux sauvages : les 10 plus belles photos primées en 2017

Article de Xavier Demeersman publié le 24 octobre 2017

Découvrez les photographes animaliers de l'année 2017. Des images époustouflantes, et parfois bouleversantes, venues du monde entier. Derrière chaque photo, une histoire. Elles sont réparties dans plusieurs catégories : portraits, sous l'eau, les animaux dans leur environnement, etc. Un environnement, hélas, de plus en plus dégradé, avec des relations avec l'Homme difficiles.

Chaque année, depuis 53 ans, le Musée d'histoire naturelle de Londres récompense le « photographe animalier de l'année » (Wildlife Photographer of the Year en anglais). En 2017, le jury eut le choix parmi 50.000 contributions venues de 92 pays différents. Toutes les espèces du monde vivant y ont leur place, qu'elles soient minuscules, grandes, communes rares, en voie d'extinction, nocturnes, aquatiques, immobiles, animales, végétales ou autres. Les photos sont réparties dans 13 thématiques.

Voici les 10 des plus belles photos retenues pour la 53e édition. Si vous vous trouvez à Londres, ne manquez pas l'exposition des photographies qui a ouvert ses portes le 20 octobre.

Grand prix 2017 : « Mémorial à une espèce »

C'est une photo très dure et déchirante qui a remporté le grand prix de la Wildlife Photographer of the Year 2017. Le cliché baptisé Mémorial à une espèce par son auteur Brent Stirton, en reportage sur le commerce illégal de l'ivoire en Afrique du Sud, nous montre un rhinocéros noir du parc Hluhluwe Imfolozi abattu -- probablement par des habitants de la région entrés illégalement -- pour ses cornes. L'animal a été pris en embuscade à un point d'eau.

Le rhinocéros noir est une espèce considérée par l'UICN comme « gravement menacée ». 97,6 % de sa population a disparu depuis 1960. En 2015, il en restait moins de 5.000. Un chiffre qui continue de décroître, en raison du braconnage.

Un rhinocéros noir en Afrique du Sud tué pour ses cornes. Un massacre stupide. © Brent Stirton, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Les animaux dans leur environnement : « Le voleur nocturne »

Ce fourmilier -- certains atteignent 2 m de long -- a été photographié en flagrant délit par Marcio Cabral. La scène se déroulait au Brésil, dans le parc national. L'animal pourvu de longues griffes s'intéressait de près à cette termitière. Comme on peut en s'étonner, celle-ci est couverte de lueurs scintillantes dont l'éclat rivalise avec le ciel étoilé : il s'agit de larves de taupins, une espèce d'élatéridés, qui attirent des termites dans leur pièges de lumière.

Au cœur de la nuit brésilienne, un fourmilier à l’assaut d’une étonnante termitière. © Marcio Cabral, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Animaux dans leur environnement : « Une magnificence de monarques »

Regardez bien, on aperçoit un papillon sur cet arbre au centre. C'est un monarque. Eh bien non, il est loin d'être seul. Cet arbre tout entier et ses voisins en sont couverts ! Ce rassemblement spectaculaire qui rhabille la forêt a été photographié à El Rosario, dans le Michoacán au Mexique. La photo fait partie des finalistes dans cette catégorie.

Chaque automne, les papillons monarques sont des millions à parcourir plus de 5.000 km pour migrer vers le Mexique. © Jaime Rojo, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Portrait d’animaux : « Contemplation »

Beau et émouvant portrait d'un mâle chimpanzé vivant dans le parc national Kibale en Ouganda. À quoi songe Totti (c'est son surnom) ? Le photographe Peter Delaney raconte que Totti -- nom donné en référence à un footballeur italien -- avait passé la matinée dans la canopée avec 250 autres de ses camarades. Mais après avoir essuyé plusieurs « râteaux » avec des femelles malgré ses tentatives de séduction, le malheureux a finalement jeté l'éponge et s'est laissé tomber au sol.

Totti, un chimpanzé qui semble mélancolique. © Peter Delaney, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Portraits d’animaux : « Le pouvoir de la matriarche »

Avec ce portrait saisissant, David Lloyd est arrivé finaliste dans cette catégorie. Dans la lumière rasante du crépuscule, la femelle éléphant le regardait dans les yeux. « Son regard était plein de respect et d'intelligence, l'essence de la sensibilité », a-t-il commenté.

L’œil de la matriarche. © David Lloyd, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Comportement des reptiles : le rituel de la tortue luth

Comme l'ont fait ses ancêtres avant elle depuis des millénaires, cette tortue luth regagne la mer après avoir enfoui ses œufs dans le sable, ici, en l'occurrence, à Sandy Point, dans les Îles Vierges américaines. *« Un rituel antique » comme l'a nommé Brian Skerry qui était là pour saisir ce moment dans une lumière éthérée.

Une tortue luth regagne la mer après avoir enfoui sa ponte. © Brian Skerry, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Comportement des invertébrés : panier de crabes

Une surprise-partie de crabe ! Au milieu de cette armée de crabes, un poulpe aussi excité qu'un « enfant dans un magasin de bonbons », raconte Justin Gilligan, qui a remporté le premier prix dans cette catégorie. La photo a été prise dans les récifs artificiels de Mercury Passage en Tasmanie.

Un poulpe parmi des dizaines de crabes. © Justin Gilligan, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Comportement de mammifères : réunion entre amis

Dans cette catégorie, le premier prix est allé à Tony Wu qui fut témoin d'un véritable congrès de cachalots au large du Sri Lanka. Ils y étaient des dizaines rassemblés, « un espoir que les populations de cachalots vont mieux ».

Lors de ces réunions, les cachalots se frottent les uns aux autres, afin d’enlever les peaux mortes du voisin et aussi pour renforcer les liens sociaux. © Tony Wu, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Plantes et champignons : « Tapisserie de la vie »

De la mousse sur des troncs d'arbre ? Non. Nous sommes sur une des îles Lofoten en Norvège. La mousse ici couvre des roches métamorphiques. Très abruptes, certaines falaises autour d'Hamnøy plongent dans la mer de 200 m de hauteur.

Paysage intemporel au nord de la Norvège. © Dorin Bofan, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Sous les eaux : « Le jockey de la méduse »

Anthony Berberian est médecin à Tahiti. La plongée scientifique est l'une de ses grandes passions et d'ailleurs, il participe à des recherches sur la biodiversité des lagons. Avec cette photo d'une larve de homard qui fait du stop sur le dos d'une petite méduse morte, dont il s'est déjà nourri des tentacules, il a remporté le premier prix de cette catégorie.

Une larve de homard agrippée au dos d’une méduse morte. © Anthony Berberian, 2017 Wildlife Photographer of the Year  

Retrouvez toutes les photos finalistes dans chaque catégorie sur le site du NHM.


Les plus belles photos du monde animal en 2016

Article de Xavier Demeersman publié le 27 octobre 2016

Voici une sélection de dix photos récompensées lors de la 52e Wildlife Photographer of the Year Awards (compétition internationale pour le meilleur photographe de la vie sauvage de l'année) organisée par le Muséum d'histoire naturelle de Londres. Des images saisissantes qui nous rapprochent du monde animal sauvage, par ailleurs malmené par l'Homme.

Sur les 50.000 photos, venues de 95 pays, soumises au jury du très prestigieux Wildlife Photographer of the Year Awards (compétition internationale pour le meilleur photographe de la vie sauvage de l'année) organisé chaque année par le NHM, le Muséum d'histoires naturelles de Londres (52e édition cette année), seule une centaine fut retenue pour la finale.

Les images ont été choisies d'une part pour leurs sens artistiques et, d'autre part, pour leur qualité d'innovation technique et « une interprétation véritable du monde naturel »« Les images gagnantes touchent nos cœurs et nous incitent à penser différemment au sujet du monde naturel », a déclaré le directeur du NHM, Sir Michael Dixon.

Voici les 10 plus belles photographies, récompensées dans diverses catégories. Toutes veulent raconter une histoire et certaines, hélas, sont dramatiques, soulignant une fois de plus les dégâts que provoque notre espèce sur toutes celles qui nous entourent (on parle de sixième extinction de masse).

Orang-outan escaladant un arbre, à Bornéo

Le Grand prix toute catégorie a été attribué à la magnifique photo ci-dessous, de Tim Laman, pour cette prise de vue originale (et aussi pour l'histoire qu'elle conte) d'un orang-outan escaladant un arbre dans une forêt de Bornéo. Le biologiste et photojournaliste américain présent sur place avait observé ce grand singe faire ses courses dans cet arbre. Aussi, sachant qu'il allait revenir, il a pris soin d'y installer des caméras GoPro HERO4 Black pour lui tirer le portrait. Le résultat est étonnant.

Grand prix du jury. Jeune mâle orang-outan photographié alors qu’il se rend dans la canopée pour faire ses courses. © Tim Laman, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

« Une histoire vitale est capturée en une photo remarquable avec cet orang-outan qui grimpe à un arbre émergent dans son habitat en diminution constante, a indiqué le président du jury, Lewis Blackwell. L'histoire est bien connue, mais nous avons besoin de photographies exceptionnelles comme celles-là pour nous le rappeler de nouveau. Cela touche nos cœurs et nos esprits et peut aider pour mener des actions de soutien afin d'arrêter la destruction ».

Rappelons que, dans cette région du monde, l'industrie de l'huile de palme transforme les grandes forêts primaires en de gigantesques champs de palmiers à huile, sans aucun égard pour tous ses habitants. Sans habitat, les orangs-outans (les « jardiniers de la forêt » ) se retrouvent affamés. À cela s'ajoute ceux qui sont chassés des palmeraies et sciemment empoisonnés.

Retrouvez toutes les photos de la série ici.

Corneille au clair de lune

La photo sonne presque comme une fable de La Fontaine : la Lune et la Corneille... C'est du moins le titre que lui a donné Gideon Knight qui a reçu le Grand prix jeunesse 2016.

Au départ, le jeune photographe britannique voulait photographier la silhouette de l'oiseau lorsqu'il était devant la Lune. La magie a opéré dans cette scène qu'il a su capter.

Une corneille, créature très intelligente et pourtant mal aimée, ici sur une branche, en compagnie du globe lunaire. « Si une image pouvait être un poème, ce serait celle-là » a déclaré Lewis Blackwell, membre du jury. © Gideon Knight, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Une perruche attrape un varan du Bengale par la queue

C'est une magnifique composition, presque surréelle, où l'on voit une perruche attrapant par la queue un varan du Bengale qui tente de s'emparer des œufs dans le nid de l'oiseau. L'action s'est répétée plusieurs fois durant deux jours, a raconté l'auteur, le photographe indien Ganesh H. Shankar. Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « oiseaux ».

Une perruche tente de chasser un varan du Bengale. La composition de la scène donne presque l’impression que c’est irréel. © Ganesh H Shankar, 2016  Wildlife Photographer of the Year  

Des hyènes en plein festin de gnous

Voici à présent une scène glaçante où la mort rôde. Ce jour-là, Simon Stafford, photographe fort de 35 ans d'expérience, a surpris des hyènes en plein festin de dépouilles de gnous. Ces derniers ont payé le prix fort leur traversée du fleuve Mara (Kenya et Tanzanie) ; en dérapant sur les pentes raides, ils périrent dans la bousculade. Le malheur des uns fait le bonheur des autres... Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « mammifère ».

Hyènes en plein festin de gnous. © Simon Stafford, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Une cistude d'Europe remuant de la vase

Encore une espèce menacée d'extinction. La cistude d'Europe est une tortue aquatique que l'on rencontre dans des zones humides (eau douce) en Europe. Elle passe une grande partie de son temps sous l'eau, pour chasser et se réfugier dans la végétation. Malheureusement, la pollution des eaux, le braconnage pour la beauté de sa carapace mouchetée de points dorés et aussi la concurrence avec des espèces invasives ont réduit sa population.

Le naturaliste et photographe Marco Colombo, qui passe beaucoup de temps en leur compagnie, a saisi celle-ci en Sardaigne. La vase qu'elle a remuée a teinté la scène de tons sépia. Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « reptile ».

Une scène de la vie quotidienne de la Cistude d’Europe, une espèce de tortue aquatique protégée. © Marco Colombo, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Méduse flottant dans la lagune de la Mer Mineure, en Espagne

Comme posée sur les eaux calmes de la lagune de la Mer Mineure, en Espagne, une sorte d'« île de lumière », comme l'a qualifié Angel Fitor qui a photographié cette méduse à la dérive, bloquée à la surface par une bulle d'air qui l'empêche de plonger. Le photographe espagnol raconte qu'il a attendu trois ans qu'une telle scène se produise, dans cet environnement calme au moment du crépuscule. Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « invertébré ».

Magnifique photo d’une méduse flottant dans les eaux calmes de la Mer Mineure. © Angel Fitor, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Un léopard dans la ville, en Inde

Les villes qui n'ont de cesse de croître avec la population humaine (plus de 50 % de la population mondiale vit en ville) font reculer les territoires des animaux sauvages lesquels, pour se nourrir, se retrouvent contraints à explorer les environnements urbains. Les rencontres avec l'Homme -- lequel est peu enclin à partager son territoire -- sont donc de plus en plus nombreuses. Et il n'y a pas que le léopard qui dérange, l'éléphant aussi par exemple, en Afrique ou en Asie.

Le biologiste indien Nayan Khanolka a attendu plusieurs mois avant de pouvoir enfin photographier ce gros chat tacheté se déplaçant, la nuit, à pas de velours dans les rues d'une ville de la banlieue de Mumbai, en Inde. Dans la culture Warli, rappelle-t-il, le léopard est très respecté, aussi le tolèrent-ils dans leur voisinage. Mais combien de temps encore ? Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « urbain ».

Tel un chat de gouttière, ce léopard part à la chasse dans les rues d’une ville de la banlieue de Mumbai. © Nayan Khanolka, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Rassemblement de vivaneaux rouges

Rassemblement de vivaneaux rouges au large de l'île de Palau, dans le Pacifique-ouest, photographié par Tony Wu. Dans le maelström, avant l'arrivée des prédateurs, le photographe a réussi à se positionner pour saisir cette scène où les poissons changent de couleur au cours de leur danse nuptiale. Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « sous-marine ».

Chaque mois, à la Pleine Lune, les vivaneaux rouges se rassemblent. Ici près de l’île de Palau, l’un des deux sites de ponte au monde. © Tony Wu, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Triste massacre de pangolins

Cette image d'hécatombe est à la fois poignante et révoltante. Elle a été capturée par le photojournaliste anglo-australien Paul Hilton lors de la saisie d'un container qui, sous couvert de transport frigorifique de poissons, renfermait en réalité quelque 4.000 pangolins.

C'est encore mal connu mais cet animal fait l'objet du plus grand trafic animalier au monde. À un tel point que c'est désormais une espèce en grand danger d'extinction. Sa chair est prisée dans les milieux aisés, en Chine notamment et au Vietnam, ses écailles quant à elles, sont recherchées pour de supposées vertus attribuées. L'animal est facile à capturer. Pourchassé, il se met en boule, il n'y a donc plus pour le braconnier qu'à le ramasser. « Les crimes d'animaux sauvages sont un gros business, a rappelé l'auteur. Cela ne s'arrêtera seulement que lorsque la demande aura stoppé ». Il s'agit de la plus belle photo 2016 dans la catégorie « photojournalisme ».

Image terrifiante d’un massacre inutile de pangolins. Ici, 4.000 individus ont été retrouvés dans un container frigorifique en partance pour la Chine. Ce fut une des saisies d’animaux les plus importantes jamais enregistrées. © Paul Hilton, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Un hibou pygmée en deuil

Le photographe suédois Mats Andersson a capturé le deuil d'un hibou pygmée dans les premières lueurs de l'aube. Son compagnon venait de décéder, sans doute victime d'une autre espèce de hibou, plus grande, que ces oiseaux de nuit cherchent à éviter. Il s'agit de la plus belle photographie dans la catégorie « noir et blanc ».

Le photographe a intitulé cette scène « Requiem pour un hibou ». Tristesse pour ce hibou pygmée qui a perdu son compagnon. © Mats Andersson, 2016 Wildlife Photographer of the Year  

Vous pouvez retrouver ces images et celles des autres finalistes sur le site Internet du musée britannique. En outre, si vous habitez Londres ou que vous êtes de passage dans la ville, vous pouvez les retrouver dans l'exposition que propose le NHM depuis le 21 octobre. Enfin, si vous souhaitez concourir pour la prochaine édition, vous pouvez déposer vos photos jusqu'au 15 décembre.

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